07 juillet 2019
Nous sommes au mois de juillet, et je ne suis pas encore sorti une seule fois avec Moana.
Il faut dire que le premier semestre a été très chargé au niveau professionnel et au niveau personnel me prenant beaucoup de weekends et me laissant peu de temps disponible: déplacements à l'étranger, construction d'une piscine et d'une terrasse à la maison, intégration de l'équipe française d'une entreprise concurrente que mon entreprise a racheté, plus l'intégration d'une autre entreprise aussi rachetée, bref, peu de dimanches de disponibles pour aller m'évader sans que cela nuise à l'équilibre familial.
De plus, ayant déchiré la GV en fin de saison l'an dernier et ayant pris la décision de mettre la GV sur coulisseaux, je suis en attente de cette nouvelle GV.
Frustré et ayant besoin d'air, j'ai néanmoins pris la décision de sortir, quitte à naviguer qu'au moteur.
La température extérieure est de 30°, il faut un beau soleil et le vent est de force 2 de NE.
Programme prévu pour la sortie:
Se faire plaisir et se vider la tête pour décompresser.
Casse croute de la sortie:
Etant seul, je ne me suis pas trop pris la tête et j'ai simple
Au menu, une saucisse dans du pain, trois madeleines, une compote à boire et Salvetat pour la navigation.
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Récit de la sortie:
J'appréhendais un peu cette première sortie après plus de 10 mois sans avoir navigué, surtout pour l'appareillage. J'ai toujours peur de rater le passage de la marche arrière en marche avant et d'aller heurter d'autres bateaux.
Angoisse quand tu nous tiens parce que l'on est un grand anxieux...
Vu que je n'ai pas de GV et que le vent est quasi nul, je ne sais pas encore si je vais naviguer qu'au moteur, ou si je vais tenter avec le génois seul.
Je remplis la nourrice en totalité, soit 10 litres.
J'appareille à 14h00, tout se passe parfaitement, et, c'est juste après être sorti du port que je me rend compte que je n'ai pas lancé l'application Navionics.
Je répare immédiatement ce manquement, et, vu qu'un léger vent me caresse le visage, je vais tenter de naviguer avec le génois en l'utilisant comme un spi, qui sait, cela marchera peut-être.
Je prends un premier cap NO qui m'amène tranquillement jusqu'aux alentours du petit Tahiti, et je vire SSO lorsque le fond n'est plus qu'à 20 cms sous la quille.
Une petite navigation, puis nouveau virement de bord pour remonter NO, petite navigation puis nouveau virement de bord et descente au SSO pendant presque 20 minutes, le fond remonte, je vire de bord, je remonte 5 minutes, et, finalement je décide de reprendre une route tranquille au SSO avec mon génois en Spinnaker.
Si je me débrouille bien, vu le vent, je devrais arriver à flirter entre la zone des 2 m et des 1 m.
C'est un vrai bonheur de naviguer dans ces conditions, je casse croute tranquillement et regarde la rive qui passe doucement.
Il y a quelques bateaux qui sont ancrés entre le camping de la Rive et Mayotte, leurs propriétaires ont bien raison de profiter de cette belle journée tranquille et chaude pour pique niquer et se baigner.
Je sui à une centaine de mètres d'un cabin cruiser lorsque je vois deux têtes dans l'eau, presque collées l'une à l'autre et se séparent et se mettent à avancer en direction du bateau. Il faut moins d'une minute à la première pour rejoindre l'échelle et la monter: une femme nue...
Visiblement j'ai dérangé un couple en pleins ébats.
Dommage pour eux, j'en ai un peu honte, ils étaient bien heureux et avaient raison d'en profiter.
Je fais un petit écart pour qu'ils puissent retrouver un peu d'intimité, et qui sait, finir ce qu'ils avaient commencé.
Le temps file, je regarde ma montre, 15h45, je vais virer de bord et remonter tranquillement paresseusement.
Une bonne heure se passe à remonter doucement au vent, je n'avais jamais testé le génois largement ouvert comme cela mais c'est assez génial et cela me donne envie d'envisager un gennaker sur emmagasineur avec étais largable.
A la verticale du Port de l'Estey, je relance le moteur, j'embraye la marche avant, et j'enroule le génois.
Il ne me reste plus qu'à prendre la route du chenal et rejoindre mon ponton.
Je rentre en douceur, moteur au ralenti, comme d'habitude, Moana sur un coup de marche arrière coupe son ère en douceur.
Il ne me reste plus qu'à sauter sur le catway et passer la pointe bâbord, puis couper le moteur, amarrer correctement et tout ranger et aller me boire ne bière au Fanum.
Peut-être dans quinze jours ou trois semaines si le temps est propice et avec la GV j'espère.
Synthèse de la navigation:
- Appareillage: 14h00
- Retour au port de l'Estey: 17h21
- Temps de navigation: 3h20
- Vitesse moyenne: 3,3 Nœuds
- Vitesse maximale: 7,4 Nœuds (c'était le passage au moteur)
- Distance parcourue: 10,6 Mn
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